« Il y a quelque-chose de contagieux chez Marianna, une bienveillance que l’on ressent dès qu’elle te salue. Toute exubérante et extravertie qu’elle soit, elle a ce flegme qui te fait sentir que tout ira bien. Un trait de caractère emprunté de sa carrière de cinéaste hyperactive.
Marianna a sorti cette année Egg, son 5ème film en tant que réalisatrice. Elle a commencé avec Good Dick quand elle avait 25 ans et venait de débarquer à L.A, après avoir quitté Glasgow à 17 ans pour New York où elle a étudié la comédie. Puis il y a eu Bitch en 2017, une satire féministe qui maitrise l’art de la comédie sous fond d’humour noir surréaliste – produit par Elijah Wood, qui d’après Marianna est “un des humains le plus féministe au monde” – comme si on avait besoin d’une raison de plus pour l’aimer !
Avant même de commencer l’interview, Marianna me parle de féminisme, dans son travail et dans sa vie en général. Elle est ce qu’on peut fièrement appeler une Boss Lady !
Elle se souvient de la projection de Glow (saison 3) il y a quelques semaines à The Wing – un réseau de travail et de coworking pour les femmes – où “tu peux trouver des tampons dans les toilettes et tu n’as pas à te soucier d’être sifflée par des mecs.”
Sans transition, on atterrit sur le fait d’être constamment sifflé et harcelé dans la rue à New York, où cela est devenu un vrai fléau. Quand elle y réalisait un épisode de la série Happy, où qu’elle se trouvait, quoi qu’elle faisait, des hommes la sifflaient et y allaient de leurs remarques inappropriées. Ce à quoi elle répondait par une explication plutôt que de les ignorer : “C’est illégal et non ce n’est pas un compliment, ça fait peur, personne n’aime ça.”
Marianna veut se poser et discuter, elle veut apprendre à qui veut apprendre, parler à ceux qui ne sont pas convertis, mais prêts à l’être. C’est cool que ses amis qui sont féministes aiment les sujets de ses films, mais ça serait trop facile de s’arrêter à eux. Marianna est une conquérante.
Alors voici l’interview d’une scénariste, réalisatrice, productrice polonaise-écossaise-américaine, féministe et bonne vivante ! »
Retrouvez la totalité de l’interview sur le site de Cacti Magazine.